7 poètes, 15 nouvelles chansons composées par Henri Oppenheim
Oppenheim crée une trame musicale moderne
sur les poèmes Yiddish montréalais des immigrés juifs d’Europe de l’EST
Karen Young, voix Henri Oppenheim, accordéon / guitare / voix
Vanessa Marcoux, violon / mandoline Michael Emenau, percussions / effets électroniques
Vanessa Marcoux, violon / mandoline Michael Emenau, percussions / effets électroniques
Tur Malka est le plus récent projet du multi-instrumentiste et compositeur Henri Oppenheim. Il transpose les riches traditions musicales de l'Ancien Monde vers le Nouveau, à travers un cycle de chansons originales sur des poèmes Yiddish du Montréal du XXe siècle. En ramenant vers la lumière éclatante 15 poèmes de sept remarquables écrivains yiddish, Tur Malka offre un voyage musical inspirant qui mêle le passé et le présent. Oppenheim est le fondateur et directeur de l'ensemble Klezmer de renommée internationale Magillah, que Le Devoir qualifie de «spectaculaire ... jubilatoire, joyeux et plein d'émotions."
Une “Montagne royale”
Poignants, sensuels, mélancoliques, mais aussi pleins d'espoir, les poèmes des immigrants yiddishophones de Montréal racontent une histoire universelle de vies déracinées, de lutte pour l'intégration et de rêves réalisés. Montréal, construite autour d'une montagne - Tur Malka signifie «montagne du Roi» dans le Talmud – a accueilli ces poètes qui fuyaient la pauvreté, les pogroms ou la guerre, en quête d’une vie meilleure dans un monde plus juste. Dans ce monde nouveau et inconnu, les poètes J.I. Segal, M. Ravitch, I. Maze, C. Rosenfarb, R. Korn et N.I. Gotlib ont laissé une empreinte indélébile qui allait changer pour toujours Montréal, le Canada et le monde.
Liens et célébration
Henri Oppenheim voit ce projet comme une célébration : “Tur Malka offre une nouvelle vie à ce merveilleux corpus poétique méconnu”. Lui même issu d’une famille juive de Lodz – tout comme Chava Rosenfarb – qui a cheminé de Pologne à Montréal en passant par le Kazakhstan, Nice puis Paris, il s’est passionné pour la profondeur et le dynamisme de la culture juive à Montréal au milieu du 20e siècle, et s’est donné pour mission de témoigner de ce pan majeur de l’histoire de la ville. Il milite pour la reconnaissance d’un aspect important de la culture et de l’histoire canadienne, ainsi que pour la préservation de la langue yiddish pour les nouvelles générations. Selon Oppenheim, même s’ils ont tous été écrits à Montréal, les poèmes de Tur Malka "transcendent les époques et les lieux."
Une fenêtre sur l’histoire de Montréal
Arrivés en Amérique en trois vagues successives déclenchées par la révolution russe de 1905 et les deux guerres mondiales, ces juifs déracinés ont choisi Montréal et développé pour leur pays d’adoption un profond sentiment d’attachement. Par leur dynamisme culturel, leur sens aigu de la lutte et leur soif de justice sociale, ces nouveaux immigrants ont grandement contribué au développement de la ville et à son ouverture sur le monde et les idées nouvelles. Tur Malka retrace leur cheminement, depuis l’Europe de l'Est jusqu’à leur nouvelle vie, riche d’une très large palette d'émotions. Mais plus que tout, Tur Malka est le témoin d’une expérience humaine universelle.
La Musique
Dans Tur Malka, Henri Oppenheim s’inspire du “Vieux Monde” (di alte velt) pour créer un son résolument contemporain. Nous entendons à la fois la grande tradition du violon juif romantique (Vanessa Marcoux / violon) et le style gitan plus brut des grands musiciens Klezmer. Des techniques modernes de composition et l’utilisation d’outils musicaux technologiques donnent accès à des ambiances cinématographiques et rythmiques innovantes (Michael Emenau / Laptop, vibraphone MIDI, percussions). Les chansons ont été composées pour les voix de Karen Young et de Henri Oppenheim. Young – reconnue pour son grand éclectisme, du Baroque au Jazz – apporte son expressivité et une sensibilité uniques pour rendre la profondeur des textes en yiddish, mais aussi en anglais et en français.
Poignants, sensuels, mélancoliques, mais aussi pleins d'espoir, les poèmes des immigrants yiddishophones de Montréal racontent une histoire universelle de vies déracinées, de lutte pour l'intégration et de rêves réalisés. Montréal, construite autour d'une montagne - Tur Malka signifie «montagne du Roi» dans le Talmud – a accueilli ces poètes qui fuyaient la pauvreté, les pogroms ou la guerre, en quête d’une vie meilleure dans un monde plus juste. Dans ce monde nouveau et inconnu, les poètes J.I. Segal, M. Ravitch, I. Maze, C. Rosenfarb, R. Korn et N.I. Gotlib ont laissé une empreinte indélébile qui allait changer pour toujours Montréal, le Canada et le monde.
Liens et célébration
Henri Oppenheim voit ce projet comme une célébration : “Tur Malka offre une nouvelle vie à ce merveilleux corpus poétique méconnu”. Lui même issu d’une famille juive de Lodz – tout comme Chava Rosenfarb – qui a cheminé de Pologne à Montréal en passant par le Kazakhstan, Nice puis Paris, il s’est passionné pour la profondeur et le dynamisme de la culture juive à Montréal au milieu du 20e siècle, et s’est donné pour mission de témoigner de ce pan majeur de l’histoire de la ville. Il milite pour la reconnaissance d’un aspect important de la culture et de l’histoire canadienne, ainsi que pour la préservation de la langue yiddish pour les nouvelles générations. Selon Oppenheim, même s’ils ont tous été écrits à Montréal, les poèmes de Tur Malka "transcendent les époques et les lieux."
Une fenêtre sur l’histoire de Montréal
Arrivés en Amérique en trois vagues successives déclenchées par la révolution russe de 1905 et les deux guerres mondiales, ces juifs déracinés ont choisi Montréal et développé pour leur pays d’adoption un profond sentiment d’attachement. Par leur dynamisme culturel, leur sens aigu de la lutte et leur soif de justice sociale, ces nouveaux immigrants ont grandement contribué au développement de la ville et à son ouverture sur le monde et les idées nouvelles. Tur Malka retrace leur cheminement, depuis l’Europe de l'Est jusqu’à leur nouvelle vie, riche d’une très large palette d'émotions. Mais plus que tout, Tur Malka est le témoin d’une expérience humaine universelle.
La Musique
Dans Tur Malka, Henri Oppenheim s’inspire du “Vieux Monde” (di alte velt) pour créer un son résolument contemporain. Nous entendons à la fois la grande tradition du violon juif romantique (Vanessa Marcoux / violon) et le style gitan plus brut des grands musiciens Klezmer. Des techniques modernes de composition et l’utilisation d’outils musicaux technologiques donnent accès à des ambiances cinématographiques et rythmiques innovantes (Michael Emenau / Laptop, vibraphone MIDI, percussions). Les chansons ont été composées pour les voix de Karen Young et de Henri Oppenheim. Young – reconnue pour son grand éclectisme, du Baroque au Jazz – apporte son expressivité et une sensibilité uniques pour rendre la profondeur des textes en yiddish, mais aussi en anglais et en français.
Les 3 vies de "Tur Malka"
1
La version de base de Tur Malka est présentée par Magillah en quatuor : Henri Oppenheim, Karen Young, Vanessa Marcoux et Michael Emenau. Septembre 2014: grande tournée montréalaise de 11 dates (“Conseil des Arts de Montréal en tournée”) avec une performance unique au Théâtre Rialto de Montréal.
Un CD a été enregistré et lancé en février 2016.
2
En juin 2014, une version orchestrale de Tur Malka a été créée à la Maison Symphonique de Montréal par l’Orchestre de Chambre de McGill (chef : Boris Brott), Magillah (Henri Oppenheim, Karen Young, Vanessa Marcoux) et Simon Aldrich à la clarinette.
3
Une version multi-media de Tur Malka, incluant des éléments de vidéo, de mise en scène et de narration est prévue pour l'automne 2017.
La version de base de Tur Malka est présentée par Magillah en quatuor : Henri Oppenheim, Karen Young, Vanessa Marcoux et Michael Emenau. Septembre 2014: grande tournée montréalaise de 11 dates (“Conseil des Arts de Montréal en tournée”) avec une performance unique au Théâtre Rialto de Montréal.
Un CD a été enregistré et lancé en février 2016.
2
En juin 2014, une version orchestrale de Tur Malka a été créée à la Maison Symphonique de Montréal par l’Orchestre de Chambre de McGill (chef : Boris Brott), Magillah (Henri Oppenheim, Karen Young, Vanessa Marcoux) et Simon Aldrich à la clarinette.
3
Une version multi-media de Tur Malka, incluant des éléments de vidéo, de mise en scène et de narration est prévue pour l'automne 2017.
Les artistes

Henri Oppenheim : Compositions, accordéon, guitare, chant
Henri Oppenheim est un compositeur et multi-instrumentiste montréalais né à Paris. Ancien chercheur en mathématiques, il a étudié la composition et l’orchestration à l’Université McGill. Membre jusqu’en 2012 de l’ensemble klezmer Kleztory qu’il a longtemps dirigé, il s’est produit en spectacle plus de 200 fois au Canada et dans le monde (États-Unis, Amérique du Sud, Chine, Europe). Il a joué avec les Orchestres Symphoniques de Montréal, de Québec, de Laval, ainsi qu’avec de nombreux orchestres à cordes, dont l’Orchestre de chambre de Bruxelles, les Violons du Roy (Québec) et surtout I Musici de Montréal. Avec ces derniers, il a enregistré un CD en 2004 sous le prestigieux label britannique Chandos. Il a reçu en 2007 le prix Opus du meilleur disque de l’année dans la catégorie Jazz / Musique du Monde au Québec, et a été finaliste au même prix en 2013. Il donne régulièrement des conférences sur la musique klezmer et Yiddish.
Henri Oppenheim est un compositeur et multi-instrumentiste montréalais né à Paris. Ancien chercheur en mathématiques, il a étudié la composition et l’orchestration à l’Université McGill. Membre jusqu’en 2012 de l’ensemble klezmer Kleztory qu’il a longtemps dirigé, il s’est produit en spectacle plus de 200 fois au Canada et dans le monde (États-Unis, Amérique du Sud, Chine, Europe). Il a joué avec les Orchestres Symphoniques de Montréal, de Québec, de Laval, ainsi qu’avec de nombreux orchestres à cordes, dont l’Orchestre de chambre de Bruxelles, les Violons du Roy (Québec) et surtout I Musici de Montréal. Avec ces derniers, il a enregistré un CD en 2004 sous le prestigieux label britannique Chandos. Il a reçu en 2007 le prix Opus du meilleur disque de l’année dans la catégorie Jazz / Musique du Monde au Québec, et a été finaliste au même prix en 2013. Il donne régulièrement des conférences sur la musique klezmer et Yiddish.

Karen Young : Chant
“Karen Young (Voix ) fait avec les sons ce que Pellan fait avec les couleurs. J’ai vu cette magnifique femme chanter dans plus d’une dizaine de langues et à chaque fois le coeur y était. Je sais qu’elle a retrouvé l’âme de chacune de ses langues puisque je l’ai entendue en créôle et on ne me ment pas dans ma langue maternelle.”—Dany Laferrière, Voir (1993). Karen Young est reconnue en Amérique du Nord avant tout comme une chanteuse de Jazz. Elle a connu un grand succès avec son duo avec le contrebassiste Michel Donato. Ses activités musicales couvrent un large spectre, du folk au jazz, de l’avant-garde à la musique ancienne. Elle a collaboré avec Le Studio de Musique Ancienne de Montréal, le musicien d’avant-garde primé Jean Derome et le groupe de folk the Bug Alley Band. Elle travaille régulièrement avec le grand violoniste Helmut Lipsky et a formé le Trio Triple Sens. Depuis 2013, elle interprête les chansons originales yiddish de Henri Oppenheim.
“Karen Young (Voix ) fait avec les sons ce que Pellan fait avec les couleurs. J’ai vu cette magnifique femme chanter dans plus d’une dizaine de langues et à chaque fois le coeur y était. Je sais qu’elle a retrouvé l’âme de chacune de ses langues puisque je l’ai entendue en créôle et on ne me ment pas dans ma langue maternelle.”—Dany Laferrière, Voir (1993). Karen Young est reconnue en Amérique du Nord avant tout comme une chanteuse de Jazz. Elle a connu un grand succès avec son duo avec le contrebassiste Michel Donato. Ses activités musicales couvrent un large spectre, du folk au jazz, de l’avant-garde à la musique ancienne. Elle a collaboré avec Le Studio de Musique Ancienne de Montréal, le musicien d’avant-garde primé Jean Derome et le groupe de folk the Bug Alley Band. Elle travaille régulièrement avec le grand violoniste Helmut Lipsky et a formé le Trio Triple Sens. Depuis 2013, elle interprête les chansons originales yiddish de Henri Oppenheim.

Vanessa Marcoux : Violon
Vanessa Marcoux détient un diplôme supérieur en interprétation du violon de l’Université McGill, ainsi qu’un baccalauréat de l’Université de Montréal en composition instrumentale. Elle termine présentement sa maîtrise en interprétation à l’Université de Montréal et se produit régulièrement en concert à titre de soliste, chambriste et musicienne d’orchestre, tant pour le répertoire classique que pour la musique contemporaine et la musique du monde. Elle s’intéresse également à l’improvisation musicale et a suivi plusieurs cours de perfectionnement en France, en Allemagne ainsi qu’au Canada. La diversité de ses intérêts et de son expérience musicale s’inscrit dans une démarche qui vise à creuser le sens et le rôle de son instrument dans un cadre moderne.
Vanessa Marcoux détient un diplôme supérieur en interprétation du violon de l’Université McGill, ainsi qu’un baccalauréat de l’Université de Montréal en composition instrumentale. Elle termine présentement sa maîtrise en interprétation à l’Université de Montréal et se produit régulièrement en concert à titre de soliste, chambriste et musicienne d’orchestre, tant pour le répertoire classique que pour la musique contemporaine et la musique du monde. Elle s’intéresse également à l’improvisation musicale et a suivi plusieurs cours de perfectionnement en France, en Allemagne ainsi qu’au Canada. La diversité de ses intérêts et de son expérience musicale s’inscrit dans une démarche qui vise à creuser le sens et le rôle de son instrument dans un cadre moderne.

Michael Emenau : Laptop, Vibraphone, Percussion
Musicien, compositeur, réalisateur et remixeur, Michael Emenau (également connu sous le nom de MNO) explore depuis 20 ans des styles allant du baroque au "hardcore electronica". Actif en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, il a commencé sa carrière professionnelle au Canada en tant que musicien classique diplômé de l'Université McGill. Il a rapidement glissé vers le Jazz, passant 6 ans au Japon en tant que musicien de studio et de scène dans le domaine de l'électro-jazz, de la dance et autres musiques électroniques. Présent sur plus de 50 CD comme vibraphoniste pour Sony Records,il a vendu 5 millions d'albums avec le groupe d'acid jazz japonais OVNI. MNO a également été membre de plusieurs ensembles de jazz, de funk, de musique brésilienne, classique japonaise, arabe, indienne ou des Caraïbes. MNO travaille régulièrement comme remixeur électronique pour les étiquettes américaines 6 Degrees Records et Rock River Musique. Il est professeur adjoint à l'École de musique électronique Dubspot de Manhattan.
Musicien, compositeur, réalisateur et remixeur, Michael Emenau (également connu sous le nom de MNO) explore depuis 20 ans des styles allant du baroque au "hardcore electronica". Actif en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, il a commencé sa carrière professionnelle au Canada en tant que musicien classique diplômé de l'Université McGill. Il a rapidement glissé vers le Jazz, passant 6 ans au Japon en tant que musicien de studio et de scène dans le domaine de l'électro-jazz, de la dance et autres musiques électroniques. Présent sur plus de 50 CD comme vibraphoniste pour Sony Records,il a vendu 5 millions d'albums avec le groupe d'acid jazz japonais OVNI. MNO a également été membre de plusieurs ensembles de jazz, de funk, de musique brésilienne, classique japonaise, arabe, indienne ou des Caraïbes. MNO travaille régulièrement comme remixeur électronique pour les étiquettes américaines 6 Degrees Records et Rock River Musique. Il est professeur adjoint à l'École de musique électronique Dubspot de Manhattan.
Les poètes

Chava Rosenfarb (1923-2011)
Chava Rosenfarb est une des écrivaines et poétesses Yiddish les plus importantes du XXe siècle. Survivante du ghetto de Lodz, d’Auschwitz et de Bergen Belsen, elle a grandit à Lodz jusqu’à l’invasion allemande quand elle avait 16 ans. Durant les années de terreur qui ont suivi, elle n’a jamais cessé d’écrire sur la lutte pour la survie. En 1944, elle a été déportée avec sa famille, jusqu’à la libération par les forces britanniques un an plus tard. Après plusieurs années d’errance, elle s’est installée à Montréal en 1950.
Rosenfarb a rapidement publié des recueils de poèmes et du théâtre, une production qui culmine en 1972 avec sa chronique en 3 volumes relatant la destruction des juifs de Lodz pendant la seconde guerre mondiale. Der boym fun lebn (L’arbre de vie) a été accueilli comme un chef d’œuvre, avec de nombreux prix dans plusieurs pays.
Chava Rosenfarb est une des écrivaines et poétesses Yiddish les plus importantes du XXe siècle. Survivante du ghetto de Lodz, d’Auschwitz et de Bergen Belsen, elle a grandit à Lodz jusqu’à l’invasion allemande quand elle avait 16 ans. Durant les années de terreur qui ont suivi, elle n’a jamais cessé d’écrire sur la lutte pour la survie. En 1944, elle a été déportée avec sa famille, jusqu’à la libération par les forces britanniques un an plus tard. Après plusieurs années d’errance, elle s’est installée à Montréal en 1950.
Rosenfarb a rapidement publié des recueils de poèmes et du théâtre, une production qui culmine en 1972 avec sa chronique en 3 volumes relatant la destruction des juifs de Lodz pendant la seconde guerre mondiale. Der boym fun lebn (L’arbre de vie) a été accueilli comme un chef d’œuvre, avec de nombreux prix dans plusieurs pays.

J.I. Segal (1896-1954)
Jacob-Isaac Segal, un des premiers écrivains en langue yiddish au Canada, est l’auteur d’une œuvre littéraire à la fois riche et moderne. Né en Ukraine en 1896 et immigré à Montréal en 1910, Segal a fortement contribué à l’essor d’une littérature yiddish dans la métropole québécoise. Travaillant dans l’industrie textile, il a néanmoins été un acteur important de la communauté juive et a développé une œuvre poétique majeure.
À la suite de Fun mayn Velt en 1918, il a publié onze autres recueils de poésie ainsi que plusieurs essais et chroniques, qui lui ont conféré une place de renom dans le monde juif d’Europe de l’Est et de New York. Son écriture, empreinte de lyrisme et de mysticisme, a ouvert la voie à un important courant littéraire dans la diaspora juive en Amérique du Nord. En 1968, la Bibliothèque publique juive de Montréal a créé le Prix JI. Segal "pour honorer et perpétuer la mémoire du grand poète yiddish canadien et favoriser la créativité culturelle juive au Canada.”
Jacob-Isaac Segal, un des premiers écrivains en langue yiddish au Canada, est l’auteur d’une œuvre littéraire à la fois riche et moderne. Né en Ukraine en 1896 et immigré à Montréal en 1910, Segal a fortement contribué à l’essor d’une littérature yiddish dans la métropole québécoise. Travaillant dans l’industrie textile, il a néanmoins été un acteur important de la communauté juive et a développé une œuvre poétique majeure.
À la suite de Fun mayn Velt en 1918, il a publié onze autres recueils de poésie ainsi que plusieurs essais et chroniques, qui lui ont conféré une place de renom dans le monde juif d’Europe de l’Est et de New York. Son écriture, empreinte de lyrisme et de mysticisme, a ouvert la voie à un important courant littéraire dans la diaspora juive en Amérique du Nord. En 1968, la Bibliothèque publique juive de Montréal a créé le Prix JI. Segal "pour honorer et perpétuer la mémoire du grand poète yiddish canadien et favoriser la créativité culturelle juive au Canada.”

Ida Maze (1893-1962)
Née à Olgi, en Bielorussie, Ida Maze est arrivée avec sa famille à Montréal en 1908. Elle commence ses activités littéraires en écrivant de la poésie lyrique mais des poèmes pour enfants.
On se souvient surtout d’elle pour le soutien dévoué et constant qu'elle prodiguait lors de ses "salons". Poètes tirant le diable par la queue, auteurs et artistes ainsi que des noms déjà établis dans le monde littéraire yiddish se retrouvaient régulièrement dans son appartement de l'avenue de l'Esplanade, où ils critiquaient et discutaient de leurs œuvres respectives ainsi que de l'état de la littérature. Cette bienveillance allait jusqu'à aider les poètes immigrants dans leur recherche d'un emploi ou d'un logement. Son accessibilité et la force qu'elle montrait aux autres lui valurent le nom de "Mère des poètes yiddish".
Née à Olgi, en Bielorussie, Ida Maze est arrivée avec sa famille à Montréal en 1908. Elle commence ses activités littéraires en écrivant de la poésie lyrique mais des poèmes pour enfants.
On se souvient surtout d’elle pour le soutien dévoué et constant qu'elle prodiguait lors de ses "salons". Poètes tirant le diable par la queue, auteurs et artistes ainsi que des noms déjà établis dans le monde littéraire yiddish se retrouvaient régulièrement dans son appartement de l'avenue de l'Esplanade, où ils critiquaient et discutaient de leurs œuvres respectives ainsi que de l'état de la littérature. Cette bienveillance allait jusqu'à aider les poètes immigrants dans leur recherche d'un emploi ou d'un logement. Son accessibilité et la force qu'elle montrait aux autres lui valurent le nom de "Mère des poètes yiddish".

Melekh Ravitch (1893–1976)
Poète yiddish, essayiste, dramaturge et activiste culturel, Melekh Ravitch est né en Radymno en Galicie orientale où il a reçu une éducation générale laïque ainsi qu'une éducation juive traditionnelle limitée. Il a vécu à Lemberg et Vienne, où il a travaillé dans une banque, et a servi dans l'armée au cours de la Première Guerre mondiale. Son œuvre de jeunesse, Shpinoza, publié en 1918, a montré son intérêt pour les thèmes philosophiques et les éléments méditatifs. Son ouvrage Nakete lider (Poèmes nus, 1921) marque son tournant vers le modernisme dans sa forme expressionniste.
Ravitch a créé un personnage poétique consciemment intellectuel, socialement engagé, et qui se positionne contre les vérités admises de la société bourgeoise. À Varsovie, Ravitch a été secrétaire exécutif de l'Association des écrivains et journalistes juifs entre 1924 et 1934. À partir des années 1930, Ravitch vécu en Australie, en Argentine et au Mexique, puis à Montréal. Une anthologie complète de son travail, Di lider fun mayne lider (Les Poèmes de mes poèmes), a été publié en 1954.
Poète yiddish, essayiste, dramaturge et activiste culturel, Melekh Ravitch est né en Radymno en Galicie orientale où il a reçu une éducation générale laïque ainsi qu'une éducation juive traditionnelle limitée. Il a vécu à Lemberg et Vienne, où il a travaillé dans une banque, et a servi dans l'armée au cours de la Première Guerre mondiale. Son œuvre de jeunesse, Shpinoza, publié en 1918, a montré son intérêt pour les thèmes philosophiques et les éléments méditatifs. Son ouvrage Nakete lider (Poèmes nus, 1921) marque son tournant vers le modernisme dans sa forme expressionniste.
Ravitch a créé un personnage poétique consciemment intellectuel, socialement engagé, et qui se positionne contre les vérités admises de la société bourgeoise. À Varsovie, Ravitch a été secrétaire exécutif de l'Association des écrivains et journalistes juifs entre 1924 et 1934. À partir des années 1930, Ravitch vécu en Australie, en Argentine et au Mexique, puis à Montréal. Une anthologie complète de son travail, Di lider fun mayne lider (Les Poèmes de mes poèmes), a été publié en 1954.

Rokhl Korn (1898–1982)
Élevée sur une exploitation agricole en Galicie orientale (Pologne / Ukraine), Rokhl Korn a débuté très tôt sa carrière d'écrivain en langue polonaise. Réfugiée à Vienne avec sa famille pendant la Première Guerre mondiale, ils ont rejoint leur ferme jusqu'en 1941. Fortement choquée par la destruction de la vie juive, elle s’est détournée du polonais pour publier largement en yiddish. Elle a contribué à yiddish journaux, revues et magazines jusqu'en 1941 et a eu ses meilleurs écrits publiés dans deux recueils de poésie, Dorf (Village, 1928) et Royter Mon (Coquelicots, 1937), ainsi que dans une collection de nouvelles, Erd (Terre, 1936).
Les critiques ont souligné sa capacité à transcender l'expérience humaine grâce à l'utilisation d'une imagerie sensuelle. En 1941, Korn a échappé aux nazis en fuyant vers l’Est, tout en écrivant des poèmes pleurant la perte de son peuple et de sa culture. Plus tard, Korn a interprété ces œuvres comme le résultat de ses années de navenad (errance). En 1949, ayant perdu toute sa famille, Korn a déménagé à Montréal avec sa fille
Élevée sur une exploitation agricole en Galicie orientale (Pologne / Ukraine), Rokhl Korn a débuté très tôt sa carrière d'écrivain en langue polonaise. Réfugiée à Vienne avec sa famille pendant la Première Guerre mondiale, ils ont rejoint leur ferme jusqu'en 1941. Fortement choquée par la destruction de la vie juive, elle s’est détournée du polonais pour publier largement en yiddish. Elle a contribué à yiddish journaux, revues et magazines jusqu'en 1941 et a eu ses meilleurs écrits publiés dans deux recueils de poésie, Dorf (Village, 1928) et Royter Mon (Coquelicots, 1937), ainsi que dans une collection de nouvelles, Erd (Terre, 1936).
Les critiques ont souligné sa capacité à transcender l'expérience humaine grâce à l'utilisation d'une imagerie sensuelle. En 1941, Korn a échappé aux nazis en fuyant vers l’Est, tout en écrivant des poèmes pleurant la perte de son peuple et de sa culture. Plus tard, Korn a interprété ces œuvres comme le résultat de ses années de navenad (errance). En 1949, ayant perdu toute sa famille, Korn a déménagé à Montréal avec sa fille

Abraham Moses Klein (1909-1972)
Né en Ratno (Ukraine) et élevé dans le quartier ouvrier d'immigrants juifs à Montréal, Abraham Moses Klein est l'un des plus grands poètes du Canada et une figure de proue dans la culture judéo-canadienne. Il a étudié les classiques et les sciences politiques à l'Université McGill où il a déjà commencé à publier de la poésie et de la prose dans les périodiques canadiens et américains. Excellent orateur, il est devenu actif en tant que scénariste, éditeur et pédagogue dans l'organisation de jeunesse sioniste Young Judaea. Diplômé en droit de l'Université de Montréal, Klein a pratiqué le droit jusqu'à sa retraite en 1956. Éditeur et chroniqueur principal au Canadian Jewish Chronicle, il a également travaillé comme rédacteur et consultant en relations publiques pour Samuel Bronfman. Une grande partie de la poésie de Klein (Hath Not a Jew, 1940; Poems, 1944) est chargée d’images et de références juives. Dans Le Hitleriad (1944), il crache sa colère contre les nazis. Sa dernière production, et sans doute la plus reconnue est un portrait satirique du Québec (The Rocking Chair and Other Poems, 1948). L'œuvre de Klein est remarquable par son exubérance linguistique, son esprit, et la ferveur morale qui s’en dégage. Les écrits de Klein traduisent les sentiments d'une génération qui a été le témoin à la fois de la destruction des Juifs d'Europe et de la réalisation du rêve sioniste.
Né en Ratno (Ukraine) et élevé dans le quartier ouvrier d'immigrants juifs à Montréal, Abraham Moses Klein est l'un des plus grands poètes du Canada et une figure de proue dans la culture judéo-canadienne. Il a étudié les classiques et les sciences politiques à l'Université McGill où il a déjà commencé à publier de la poésie et de la prose dans les périodiques canadiens et américains. Excellent orateur, il est devenu actif en tant que scénariste, éditeur et pédagogue dans l'organisation de jeunesse sioniste Young Judaea. Diplômé en droit de l'Université de Montréal, Klein a pratiqué le droit jusqu'à sa retraite en 1956. Éditeur et chroniqueur principal au Canadian Jewish Chronicle, il a également travaillé comme rédacteur et consultant en relations publiques pour Samuel Bronfman. Une grande partie de la poésie de Klein (Hath Not a Jew, 1940; Poems, 1944) est chargée d’images et de références juives. Dans Le Hitleriad (1944), il crache sa colère contre les nazis. Sa dernière production, et sans doute la plus reconnue est un portrait satirique du Québec (The Rocking Chair and Other Poems, 1948). L'œuvre de Klein est remarquable par son exubérance linguistique, son esprit, et la ferveur morale qui s’en dégage. Les écrits de Klein traduisent les sentiments d'une génération qui a été le témoin à la fois de la destruction des Juifs d'Europe et de la réalisation du rêve sioniste.

Noah Isaac Gotlib (1901-1967)
Né à Kovno, en Lituanie, Noé Gotlib est une personnalité éclectique, à la fois poète, écrivain et journaliste. Gotlib, dont le père dirigeait une yeshiva hassidique, a reçu une éducation à la fois laïque et juive traditionnelle. Il a d’abord écrit de la poésie en hébreu, pour se tourner rapidement vers le yiddish, langue dans laquelle Il a publié poésie et prose lyrique, essais, critiques littéraires et articles. Son immigration à Montréal en 1930 a été favorisée par le parrainage d'un homme qui admirait sa poésie : le poète et frère de Kazakov Zipper, Sholem Shtern. Gotlib a été rapidement adopté dans le monde littéraire yiddish en plein essor à Montréal en participant régulièrement au journal le Keneder Odler. Son premier recueil de poésie a été publié en 1931 à Montréal et, par la suite, Gotlib a publié sa poésie presque sans interruption jusqu'à sa mort en 1967.
Né à Kovno, en Lituanie, Noé Gotlib est une personnalité éclectique, à la fois poète, écrivain et journaliste. Gotlib, dont le père dirigeait une yeshiva hassidique, a reçu une éducation à la fois laïque et juive traditionnelle. Il a d’abord écrit de la poésie en hébreu, pour se tourner rapidement vers le yiddish, langue dans laquelle Il a publié poésie et prose lyrique, essais, critiques littéraires et articles. Son immigration à Montréal en 1930 a été favorisée par le parrainage d'un homme qui admirait sa poésie : le poète et frère de Kazakov Zipper, Sholem Shtern. Gotlib a été rapidement adopté dans le monde littéraire yiddish en plein essor à Montréal en participant régulièrement au journal le Keneder Odler. Son premier recueil de poésie a été publié en 1931 à Montréal et, par la suite, Gotlib a publié sa poésie presque sans interruption jusqu'à sa mort en 1967.